Extrait
tiré du livre OVNI par Yurko Bondarchuk (1979)
Sudbury,
Ontario et Cantons
de l'Est, Québec
Du 12 au 15 juillet 1974
Voici
un autre cas d'observation de courte durée qui se
produisit, celui-là, au-dessu de Sudbury (Ontario)
et qui fut à deux doigts de se terminer par une collision
aérienne entre un avion à réaction
de la CP Air et un énorme OVNI en forme de cigare.
La soudaine apparition de l'objet aux reflets d'argent obligea
le pilote du vol 52 de CP Air à plonger brutalement
pour éviter la catastrophe. Au moment de l'incident,
qui eut lieu le 15 juillet 1974, il était près
de 9 heures du matin, et l'avion à réaction
avait décollé de Montréal à
destination de Vancouver. L'un des passagers, M. R.F. (son
identité est connue des enquêteurs de UFO-Québec)
raconta par la suite qu'immédiatement après
ce qui avait failli être un accident, le capitaine
s'était adressé aux passagers en ces termes:
"Veuillez
m'excuser pour ce qui s'est passé. J'ai dû
agir très rapidement parce qu'il y avait devant nous
un objet volant non identifié. Vous pouvez le voir
par vous-mêmes si vous jetez un coup d'oeil sur la
droite de l'avion, en direction du nord."1
Absolument
stupéfaits, les passagers regardèrent alors
l'objet aux imposantes dimensions et à l'aspect légèrement
transparent qui continuait de faire escorte à leur
avion. Ce manège dura près de cinq minutes,
puis l'engin disparut. "Brusquement, il n'était
plus là", ajouta M. R.F. qui poursuivit ainsi
son récit:
"Le
capitaine nous dit alors qu'il s'était mis en contact
avec le contrôle au sol, mais que le personnel nétait
pas au courant de rien là-bas: l'objet n'était
même pas apparu sur l'écran-radar. Il avait
dit aussi qu'il s'agissait peut-être d'un ballon,
mais qu'il n'en savait rien. Il n'y avait nulle trace, nul
indice nulle part: rien que ce très gros objet qui
se trouvait sur notre route."2
Au
cours de l'enquête qui s'ensuivit, Wido Hoville de
UFO-Québec découvrit que de nombreux
habitants de la régions de Sudbury avaient appelé
le bureau météorologique de l'aéroport
pour signaler qu'ils avaient aperçu l'engin en question.
Comme on lui demandait son opinion sur la nature de l'objet,
le responsable de la météo émit l'hypothèse
qu'il pouvait s'agir d'un ballon d'altitude de la Défense
nationale lancé à partir du Manitoba. Toutefois,
une vérification effectuée auprès du
ministère de la Défense et dans les archives
du centre météorologique portant sur cette
date, élimina la possibilité qu'un tel ballon
se fût trouvé dans la région de Sudbury
à ce moment-là. L'hypothèse du ballon
fut également écartée par l'officier
chargé de recevoir le rapport de fin de mission à
l'aéroport de Dorval (Montréal), car si tel
avait été le cas, le pilote en aurait été
avisé soit par le ministère de la Défense,
soit par le bureau météorologique du ministère
des Transports. En outre, comme le signale Hoville, un ballon
de ce genre n'aurait pas manqué d'être enregistré
sur les écrans de radar de l'appareil. Or, le mystérieux
objet ne le fut pas.3
Cet
incident coïncida avec une vague d'observations qui
s'étendit de l'Ontario au Québec. Près
de 16 heures avant qu'il ne se produise, une bande de campeurs,
qui s'étaient installés aux environs de Daveluyville,
au sud de la ville de Québec, virent planer au-dessus
du lieu de leur campement un grand objet de forme triangulaire,
décrit comme "brillant" et "argenté."4
Celui-ci semblait exécuter un mouvement de rotation
sur son axe, tout en demeurant à une hauteur d'environ
4 000 pieds. Après avoir passé près
de trois heures en manoeuvres silencieuses, l'objet finit
par partir à la dérive en direction du sud-est.
Comme on l'interrogeait sur la dimension apparente de l'appareil,
Roger Côté, spécialiste en techniques
médicales et propriétaire du terrain de campement,
estima qu'on pouvait le comparer à une pièce
de 50 cents tenue à bout de bras.5
Si l'on tient compte de la distance approximative de l'objet
avec le sol, 4 000 pieds environ, cela signifie que l'objet
avait un diamètre dépassant largement deux
cents pieds. Lorsque, par la suite, des agents de police
"identifièrent" l'objet comme étant
un ballon-sonde, M. Côté rejeta carrément
cette interprétation.
Une
heure plus tard environ, le capitaine K., aux commandes
d'un avion à réaction scandinave, était
en train de survoler Charlevoix, dans la banlieue est de
Québec, lorsqu'il aperçut un objet, sans doute
le même que précédemment, qui se déplaçait
dans une direction sud-ouest.6 Il semblait
se diriger vers Montréal en longeant le cours du
Saint-Laurent. Cette observation, qui se produisit non loin
de la base de commandement de la force mobile de Valcartier,
fut communiquée aux autorités militaires du
centre de commandement aérien du NORAD à la
base des Forces aériennes de North Bay. Un rapport
sur cette observation et les nombreuses autres qui la suivirent
fut soumis à son tour au Conseil national de recherches.
Nous
apprenons ainsi que le commandant W.C.B. qui pilotait un
avion à réaction militaire en provenance de
Québec et à destination de Burlington (Vermont),
remarqua le même objet. Il le décrivit comme
étant "de forme triangulaire, en position stationnaire
et à une hauteur estimée à 40 000 pieds."7
Son appareil volait à ce moment-là à
une altitude de 35 000 pieds et se trouvait à trente
ou quarante mille milles au sud-est de la ville de Québec.
Les
agrandissements, à partir de l'original, de ces
six photos, montrent avec
précision les variations de mouvements de l'objet
lumineux en forme de cloche.
Photos de Jean Roy.
Au
moment de ces deux observations, les postes de radio émetteur
et récepteur de deux stations militaires - celui
de la base des Forces canadiennes de Bagotville et celui
des Forces canadiennes du Mont Apica - furent l'objet
d'interférences parasitaires très puissantes.
Il est à noter que la base de Bagotville est située
à 100 milles au nord de Québec, tandis que
Mont Apica est à 90 milles au nord-est de la capitale.
Rien ne prouve que l'on puisse rattacher directement la
présence de l'OVNI à ce phénomène
d'interférences parasitaires sur les ondes, mais
il est quand même significatif que de tels problèmes
aient surgi au moment même où l'appareil
militaire se trouvait à proche distance du mystérieux
triangle. Également significatif est le fait que
les interférences ont été enregistrées
sur une fréquence de 121,5 mégacycles, qui
est la fréquence universelle de détresse.
Le
témoignage le plus discuté sur le sujet
fut celui de Jean Roy, photographe de Drummondville, qui
avait pris six clichés du gigantesque appareil.
Reproduites dans nos pages,8 ici, ces photos
fournissent une image bien nette des mouvements exécutés
par un objet lumineux en forme de cloche... On n'a toutefois
aucune indication sur le type de caméra employé
et on ignore également si les négatifs furent
soumis à des tests pour déterminer leur
authenticité.
Autre
détail qui reste dans le vague, on se demande d'où
est venue la rumeur à l'effet que l'objet ait été
un ballon-sonde opérant à haute altitude?
Les postes de radio qui rapportèrent cette information
en attribuèrent la source à des déclarations
de fonctionnaires du corps de la SQ (Sûreté
du Québec)9 mais ce dernier refuse
avec véhémence d'endosser la responsabilité
de la chose.
Pour
conclure, enfin, sur ce marathon d'OVNI, qui dura près
de 16 heures, signalons qu'un objet en forme de disque
fut observé au-dessus de Sudbury par des agents
de l'aéroport et des fonctionnaires de l'armée.
Deux jours avant les événements précités,
le soldat W.F. et le caporal A.L., de la station de radar
des Forces canadiennes de Falconbridge, virent un disque
ovale multicolore se diriger vers le sud-est.10
La trace du même objet fut repérée
et suivie sur les écrans de radar du ministère
des Transports, au bureau de météorologie
de l'aéroport de Sudbury.11 Au même
moment, une dame de cette ville, madame K.K., confirma
qu'elle avait observé le même disque dont
elle donna la description suivante:
"la
partie inférieure était de couleur orange,
la partie supérieure, de couleur bleue, avec une
raie blanche en travers et une croix bleue posée
par-dessus."12
Elle
alla jusqu'à affirmer qu'elle avait filmé
l'OVNI avec sa caméra!
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1.
Canadian UFO Report, vol. 3, no 4, 1975, p. 7.
2. Ibid., p. 7.
3. Ibid., p. 7.
4. UFO-Québec, vol. 1, no 2 (Mai-Juin-juillet
1975), p. 12.
5. Ibid., p. 12.
6. Institut Herzberg d'astrophysique, Section des sciences
planétaires, Conseil national de recherches, fiche
des observations non météoriques, N74-052,
Ottawa.
7. Ibid.
8. La Parole de Drummondville, vol. 49, no 31 (12
juillet 1974), p. 1.
9. Ibid., p. 1.
10. Fiche des observations non météoriques,
op. cit., N74-050.
11. Ibid., N74-051.
12. Ibid., N74-049.
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